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mardi, mars 13, 2018

GEOPHYSIC UNIVERSAL TIME : RÊVES DE VOYAGE

Ce n’est pas Noël tous les jours… Le prétexte n’est il pas bien choisi pour s’offrir l’heure du monde, avec l’un des deux modèles de la nouvelle collection Geophysic, signée Jaeger-LeCoultre, dont le cadran est à lui seul une invitation au voyage ?

L’an prochain on risque d’entendre beaucoup parler d’une « vieille dame » toujours aussi verte, la Reverso, qui fêtera ses 85 ans : c’est donc cette année qu’il faut parler de cette Geophysic, une montre conçue pour arpenter le monde.

Remontons dans le temps. En 1958, l’horloger créé un chronomètre destiné aux scientifiques dans le cadre de l’Année Géophysique Internationale. Résistante aux champs magnétiques, elle est conçue pour le Pôle Nord. Ses deux héritières, dont cette Geophysic Universal Time, cultivent cette élégante simplicité et ce souci de performance technique du modèle de 1958. Disponible en acier ou en or rose, elle offre de belles proportions avec un diamètre de 41,6 mm, ce qui assure une lisibilité optimale des fuseaux horaires sans compromettre son élégance.

Dotée d’un nouveau mouvement mécanique à remontage automatique (le calibre Jaeger-LeCoultre 772), elle intègre un balancier (le Gyrolab) développé pour la Master Compressor Extreme Lab en 2007 dans une version laboratoire, qui vient équiper cette nouvelle ligne de précision. Fidèle à l’esprit de la Geophysic d’origine, c’est une pièce volontairement simple d’utilisation. Le nom sonne bien. Institutionnel, il se pose là. On pourrait le croire installé depuis des décennies, les deux pieds bien plantés dans les terres du Jura suisse. Et bien pas du tout : Sartory-Billard, c’est l’histoire de deux petits français qui rêvaient d’une montre, et qui l’ont faite.

Ils ont tout bon, un nom qui claque, une référence de modèle qui brouille les pistes : RPM01, ça sonne un peu comme… Et bien non : Sartory-Billard n’est pas une vieille marque suisse exhumée d’un carton par la tendance revival en vogue dans l’horlogerie. Et RPM01 est l’abréviation du nom complet de leur tout premier modèle « Sartory Billard Paraboloïde Apex RPM modèle 01 ».

Aride au premier abord, il s’apprivoise quand on le décode : « Paraboloïde Apex » fait référence à la forme du boitier en berceau, relevé à 3h et 9h… qui rappelle le tracé d’un anneau de vitesse et ses points de corde, le circuit de Linas-Monthléry par exemple. Quand à RPM, il s’agit tout simplement de l’abréviation de « revolutions per minute », un compte-tours, donc. « J’ai quelques montres au design inspiré de la course automobile qui ne me satisfaisaient pas complètement, explique Ludovic Sartory, co-fondateur de Sartory-Billard. Elles manquaient d’une filiation directe avec les instruments de mesure automobiles. J’étais un peu frustré dans mes attentes d’amateur de montres ». C'est comme cela que l'histoire a commencé. C’est une passion commune pour l’automobile, la moto et l’univers de la course qui a rapproché Armand Billard et Ludovic Sartory. Le premier est designer, le second web analyst et responsable de projet web. Tous deux aiment les montres mais aucun des deux n’est horloger. Qu’à cela ne tienne : ils vont se former. « Nous nous sommes lancés il y a deux ans, raconte Ludovic Sartory. Nous voulions créer une belle montre qui nous plaise et que l’on ne trouvait pas sur le marché ». Le duo passe une année entière à définir la courbe juste : le compteur de moto vintage en forme d’obus qu’ils avaient en tête s’avère trop massif sur le poignet. Dix prototypes imprimés en 3D et 7 autres en acier plus tard, ils trouvent enfin la courbe idéale, aussi juste de face que de profil. « Le profil est trop souvent sans âme, déplore Ludovic Sartory, il se limite à un fût et de grandes cornes. » Avec des courbes généreuses et des cornes presque invisibles, la RPM01 est de ce point de vue une réussite. Ludovic Sartory et Armand Billard le revendiquent : si les méthodes de conception sont ultra-modernes, la fabrication est résolument artisanale. Si le mouvement est suisse (la RPM01 embarque un mouvement ETA 2824-2), tout le reste ou presque est français. C’est un artisan franc-comtois spécialisé dans la micro-mécanique horlogère qui se charge de l’usinage particulier du boitier en acier et l’ensemble est assemblé à Paris, par l’Atelier Parisien d’Horlogerie. Cerise sur la gâteau, le bracelet intègre deux puces électroniques NFC, qui permettent de piloter toutes sortes de fonctions et d’appareils via son smartphone. La touche personnelle de Ludovic et la contribution de Sartory-Billard au grand concert des montres connectées. « C’est notre gadget de geek à nous ».

Si tout part du design, la RPM01 est une « vraie » montre, animée par un mouvement automatique ETA 2824-2, un classique robuste, dans son niveau de finition le plus soigné. Un « moteur » soigneusement mis en scène par Sartory-Billard, puisque les fixations traditionnelles du mouvement ont été remplacées par un support anodisé rouge, qui laisse apparaître le calibre dans son entier. « La façon dont on fixe le mouvement est importante, exactement comme pour le moteur d’une Ferrari ». Le montage est plus délicat, mais pour Ludovic Sartory, cela en valait la peine. « La filiation avec l’automobile est très poussée, il y beaucoup de détails qu’un passionné d’automobile va retrouver. Les pilotes reconnaissent la police de caractères de la Mustang. J’y ai mis mon cœur et les gens la trouvent belle ».

Avis aux amateurs, cette belle pièce est produite à 88 exemplaires, et il est encore possible de la commander pour 2 900 euros. Devant l’accueil réservé à leur premier bébé par le public et les professionnels, nos deux compères ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin. Revenons à notre point de départ : « Paraboloïde » pour la forme du boitier, « Apex » pour l’inspiration auto et « RPM » pour désigner le modèle compte-tours, voilà qui s’appelle de la logique de gamme. « Nous comptons capitaliser sur la forme très reconnaissable de notre boitier avec des variations autour de cette forme » admet Ludovic Sartory. Avis aux amateurs.

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Posted by Franck Muller Montre at 3:14 PM
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